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Presse

La mise au "poing" de Christian Julia

Dans la Marne

Le n°40 de l’hebdomadaire La Marne sorti le 4 septembre 2013 me consacre une page en ouverture de la rubrique "Loisirs" à l’occasion de la sortie de mon livre "Ces vies dont nous sommes faits" (Editions du Gymnase) avec une interview et une critique du livre par Pascal Pioppi.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir le PDF de l’article ou lisez le texte ci-dessous.

L’interview

La mise au « poing » de Christian Julia

Réalisateur pour la télé, écrivain, auteur de pièces de théâtre, photographe... Christian se livre enfin.

Avez-vous hésité à vous dévoiler ainsi ou était-ce devenu nécessaire ?

J’ai attendu très longtemps. Ce livre n’a été écrit qu’en juin 2000 pour une histoire commencée en 1987. Les sujets abordés, très particuliers je le conçois, touchaient à l’intime et malgré le souci de ne pas parler de ma vie affective, j’avais surtout l’impression que ma vie n’était pas sensée intéresser le monde entier. C’est un concentré de ma vie, mais j’ai mis longtemps pour l’écrire et surtout pour la publier

Quelle est la difficulté majeure quand on se plonge au plus profond de soi- même ?

(Sourire) Déjà la difficulté à répondre à cette question (Silence) Aller au plus profond est une attitude naturelle chez moi car je dois avoir une relation sympathique avec mon inconscient (Rire). Ce qu’il faut, c’est de ne pas plonger dans le piège d’un développement exhibitionniste. Il faut se poser des barrières, des limites. Se raconter, laisser l’imaginaire faire a été mon travail comme scénariste à la télé mais comment se raconter, ça, c’est plus délicat.

Lors de votre deuxième roman vous disiez que vous pensiez que l’écriture était le symptôme d’une maladie incurable grave...

Oui et je le confirme. Il faut transformer la maladie en source d’inspiration. C’est le passeport pour aller au plus profond de soi-même. Tout a commencé pour moi à 30 ans et j’ai plongé au cœur du mécanisme de la vie.

Le hasard existe-t-il vraiment ?

Au quotidien oui mais au niveau des grandes orientations de la destinée, je ne pense pas, ce qui ne veut pas dire que nous ne sommes pas acteurs de notre vie. Les grandes lignes sont fixées mais la mise en orchestration, c’est nous et on peut rater des carrefours.

N’y a-t-il pas un danger à entrer dans le monde invisible pour l’équilibre mental ?

Comme on est un peu déséquilibré à la base, cela peut aggraver les choses. Le but est de trouver une solution. Il est important d’être guidé pour ne pas perdre pied dans une démarche spirituelle. Il faut être dans une démarche de guérison pour soi mais aussi être tourné vers les autres. L’idée est d’être suffisamment bien pour apporter du positif aux autres dans un don désintéressé. Mais on doit bien se nettoyer à l’intérieur avant. Se plonger ainsi dans le passé est une quête dangereuse, un risque.

Est-ce que de nos jours l’homme peut se permettre de changer comme vous d’existence ?

Oui si son existence ne lui convient pas. Il faut s’interroger sur le sens de sa vie et c’est parfois difficile. Pour moi je pensais qu’il était évident que je devienne écrivain. J’ai été d’abord scénariste mais il y avait une chose derrière. Rien ne me prédisposait à vouer ma vie au sport.

Tout est venu de ce don du sang qui vous a sauvé la vie ?

Oui, j’avais 8 ans et c’est grâce au sang d’un boxeur que j’ai été sauvé. Cela a été la clé pour m’ouvrir à la vie. Le sang est le véhicule de l’âme. Il y a une subtilité dans le choix de chaque destinée. Je crois en la réincarnation et je me suis senti de suite guidé. C’est une mécanique redoutable dont il faut se faire une alliée. Je gère maintenant ma vie en fonction des intérêts de mon âme.

C’est pour cela que la boxe a été un fil conducteur de votre vie ?

Je redonne simplement aux boxeurs ce que l’un d’entre eux m’a donné avec le travail que je réalise toujours dans la photographie avec les boxeurs et plus particulièrement ceux de Meaux, ma ville.

Quel est votre quotidien actuel ?

Étant passionné des techniques modernes, j’ai fait pas mal de choses en étant chargé de production à la télé, scénariste, responsable pédagogique d’un institut de formation, directeur de communication institutionnelle et maintenant conseiller en communication mais en libéral pour ne pas être pris dans le flot de brouillement qui a été le mien pendant des années.

C’est ainsi que j’ai créé un site de boxe qui s’est développé et qui développe 1500 pages vues par jour. C’est certainement l’œuvre de ma vie car la plus utile aux autres.

Quels sont vos projets ?

Je veux prendre sur moi pour porter tel un bébé ce livre qui vient de sortir. Les réactions sont bonnes mais je ne suis pas trop du genre à me mettre en avant. Je pense qu’une idée germe dans mon esprit. Il est trop tôt pour en parler.

Pascal Pioppi

La critique du livre

« Ces vies dont nous sommes faits »

Cette plongée au cœur du voyage d’un homme est surprenante.

Une véritable aventure spirituelle qui sort des autoroutes tracées du quotidien pour musarder sur des chemins parfois caillouteux de l’inconscient. Christian Julia, comme les boxeurs qu’il vénère tant, a pris des risques pour monter seul au centre du ring de cette vie personnelle intérieure.

Pas facile de garder en éveil le lecteur cartésien à souhait et habitué aux cheminements classiques. Julia plonge dans toutes ses vies antérieures au-delà de sa propre date de naissance.

Il flirte aux frontières du divin avec toutefois les pieds ancrés dans une normalité qui tranche avec le parcours de son cerveau branché sur l’irrationnel.

Comme par miracle, le récit est particulièrement bien ficelé et garde ce fil conducteur nécessaire pour le lecteur curieux et avide d’évidences. La plume est enlevée, le rythme cohérent et l’auteur bien en phase avec les réalités d’un récit autobiographique certainement pas évident à coucher sur le papier. L’exercice est maîtrisé et la tenue du livre est égale du début à la fin.

La cohérence du texte prend toute sa puissance dans l’explication de la fascination des boxeurs chez cet être doué d’une intelligence au-dessus de la ceinture. On comprend beaucoup mieux cet attachement par le biais des écrits et de la photographie aux boxeurs meldois qui ont bénéficié du talent de ce fin observateur. Un livre qui vous surprendra...

P. P.


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Depuis une exposition à l’Espace Art et Liberté de Charenton en 2014, je me passionne pour le graffiti ! Me voilà explorant les lieux les plus improbables pour photographier les œuvres souvent sublimes des artistes de rue.

C’est à découvrir sur mon site de photos :
Street/Street Art & Graffiti

couverture
  • Ces vies dont nous sommes faits

  • Le récit de l’aventure qui m'a conduit à partir de 1987 de la découverte de mes vies antérieures à l’univers de la boxe pieds-poings et des cités de banlieue.

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